REISOL : La transition énergétique du territoire passe aussi par le sous-sol

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  REISOL : La transition énergétique du territoire passe aussi par le sous-sol

  Par Alexiane Favier, experte Unys,

  Chercheuse postdoctorale au Laboratoire GeoRessources (CNRS – Université de Lorraine)

  Je suis Alexiane Favier, je suis chercheuse en géologie au laboratoire GeoRessources et je m’occupe de la coordination du programme REISOL, REISOL pour RÉInvestir le sous-SOL pour la transition énergétique.

  Donc à l’horizon 2050, à l’échelle européenne, nous devons atteindre la neutralité carbone. On peut envisager plusieurs solutions et l’une d’elles vise le sous-sol. Et pour participer à cette décarbonation industrielle, nous avons lancé la chaire REISOL au sein de l’Université de Lorraine.

  Ce programme, il vise à améliorer les connaissances du sous-sol, d’établir le potentiel en termes de ressources énergétiques primaires et de potentiel de stockage afin de répondre à un besoin local de décarbonation et de développement du mix énergétique. Il y a tout un travail également d’information sur qu’est-ce que le sous-sol ? Comment est-ce qu’on peut s’en servir ? Une première étape qu’on a réalisée, c’était l’inventaire des données qui sont disponibles. Donc aujourd’hui, on a identifié différentes cibles à investiguer. Ce qui va nous permettre par la suite d’avoir une cartographie en surface mais également en profondeur, un modèle géologique en 3D de ce sous-sol.

  Et donc, une fois qu’on aura cette connaissance un petit peu plus détaillée de ce sol-là, on pourra donc préciser les usages et fournir un regard éclairé aux différentes parties prenantes du territoire : les industriels, les collectivités, la population, les administrations, afin que par la suite, ils puissent se positionner sur l’usage qu’ils souhaitent en faire. Si on n’atteint pas cette neutralité carbone à l’horizon 2050, ces industriels qui sont aujourd’hui implantés sur le territoire peuvent être amenés à fermer ou délocaliser, ce qui aura une conséquence économique directe sur le territoire, en termes d’emplois.

  En étant seul, c’est difficile de déployer les moyens nécessaires pour mener ces investigations et finalement, ces collectivités et ces industriels ont accepté de participer au financement de nos travaux de recherche et de formation. Cette union fera la force et permettra de déployer ce type de solutions plus rapidement. Souvent, quand on envisage une solution à partir du sous-sol, que ce soit en ressources ou en stockage, on va se focaliser sur un seul usage. Ça va être soit que la géothermie, soit que la recherche d’hydrogène naturel, de zones de stockage de chaleur. Nous, la partie innovante de ce projet-là, c’est que on va faire une évaluation du potentiel à sens large, parce que l’important c’est vraiment de répondre à des besoins locaux et donc c’est essayer de faire matcher les besoins avec le potentiel en surface.

  Donc aujourd’hui, on démarre à l’échelle du département de la Meurthe-et-Moselle qui est un peu notre pilote où on met en place cette démarche d’investigation, de co-construction, d’engagement des parties prenantes. On va pouvoir travailler jusqu’à l’horizon 2030 afin de constituer une base de connaissances solide, jusqu’au déploiement à l’échelle nationale pour mettre en œuvre ces solutions à partir du sous-sol.

Les partenaires du programme REISOL : ENSG – Préfecture de Meurthe-et-Moselle – Lorr’up – CNRS – CNRS délégation Centre Est – OTELo – Université de Lorraine – GeoRessources – Lemta – Loterr – CREM – ID+Lorraine – Humens-Novacarb – NaTran – Sofidel – Salins CSME – Métropole du Grand Nancy – CC Terres Touloises – CC Bassin de Pont-à-Mousson