Pour aller plus loin – Et si l’agriculture de demain était déjà une réalité ?
Cette section permet d’approfondir les connaissances, de zoomer sur le chercheur et ses publications.
- Pour aller plus loin

Points à retenir
Une ferme expérimentale unique en France : La ferme expérimentale de Mirecourt est un véritable laboratoire à ciel ouvert où des chercheurs, ingénieurs et techniciens testent ensemble des pratiques agroécologiques innovantes.
Un projet au service de la transition agricole : l’expérimentation système PAPILLE qui y est conduite vise à tester des pratiques agricoles reproductibles pour accompagner les agriculteurs vers une agriculture plus résiliente et adaptée aux enjeux climatiques.
Une approche de polyculture-élevage durable : L’élevage multi-espèces et la diversification des cultures visent un usage plus efficient des ressources, tout en favorisant la biodiversité et en réduisant l’impact environnemental.
Exemples de méthodologie et matériel
L’unité ASTER, dirigée par Bénédicte Autret, s’appuie sur plusieurs dispositifs pédagogiques afin de présenter leurs travaux :
- Maquette de présentation de la ferme que les membres de l’unité déplacent lors d’événements afin de présenter la ferme ou bien même en interne pour discuter des projets.
- Vidéos explicatives, comme le « Focus sur l’élevage des génisses sous nourrices », afin d’informer les éleveurs, les étudiants ou le grand public de l’existence de pratiques d’élevage alternatives.
Collaborations du laboratoire
Le laboratoire est sollicité par des équipes de recherche étrangères qui souhaitent s’inspirer de la ferme expérimentale pour déployer des dispositifs similaires chez eux. Il s’agit d’équipe du CRA-Wallonie (Belgique) et de l’université de Sherbrooke au Québec (Canada).
Publications et engagements scientifiques
Colloque national : RMT SPICEE. 2024
Séminaire : « Outils de diagnostic territorial des systèmes agri-alimentaires » du département ACT. 2023
Propriété intellectuelle et valorisation industrielle
ASTER développe un afin de permettre aux opérateurs des Vosges (producteurs, artisans, transformateurs, métiers de la restauration…) d’identifier facilement les fournisseurs et débouchés du département par types de produits alimentaires, pour se mettre en relation directement. Cet outil peut contribuer au développement de circuits courts du territoire, et ambitionne d’être déployé sur d’autres territoires.
Anecdotes et actions citoyennes
Le laboratoire mène beaucoup d’actions citoyennes sur le territoire. Sur le site de la ferme, ils reçoivent jusqu’à 800 visiteurs par an.
Ils accueillent aussi bien du public professionnel agricole (agriculteurs, conseillers et techniciens agricoles), que des jeunes en lycée agricole, des ingénieurs agronomes, des scolaires ou encore des groupes grand public. L’équipe adapte le contenu et la durée des visites selon les profils de visiteurs : approche globale de la ferme, visite spécifiquement centrée sur l’élevage, les cultures, l’agroforesterie, …
L’unité a porté et contribué à trois innovations partenariales publiques développées avec des formations locales (lycée agricole de Mirecourt et lycée hôtelier de Contrexéville), via des enseignements et apprentissages liés aux enjeux d’agroécologie, à la diversification, et à l’alliance entre agriculteurs et société. Ces collaborations ont conduit à la réalisation de projets tels que « L’assiette 2050 » adaptant l’offre culinaire à l’offre agricole (végétalisation des recettes du restaurant, préparation d’un velouté de pois carré), ou encore le projet « De la terre à la peau » pour l’utilisation de productions agricoles locales dans la cosmétique (cameline, lait, saindoux).
Du champ à l’assiette
Dans l’optique d’une démarche de proximité, les productions de la ferme expérimentale sont commercialisées sur le territoire lorrain, auprès de filières locales et certifiées AB. La viande bovine, le lait et les agneaux sont vendus à des coopératives agricoles. La viande de porc est, quant à elle, vendue à une boucherie artisanale afin de maintenir le lien entre les éleveurs, les bouchers et les acheteurs. « On souhaite expérimenter un système dédié le plus directement possible à l’alimentation humaine ».